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Dans le cadre du projet IPFC, une série d’expériences a été réalisée afin de systématiser les erreurs les plus courantes chez les apprenants russes lors de l’apprentissage de la phonétique du français. Le présent article résume la deuxième étape de la recherche visant à décrire les difficultés de prononciation des apprenants dues à l’influence de la graphie. L’expérience consiste à analyser les enregistrements audio des réponses d’un groupe d’étudiants russes lors de l’exercice de répétition de mots isolés. Contrairement à la première étape, à ce stade, les étudiants sont amenés à utiliser la transcription orthographique des mots entendus. Les résultats obtenus montrent que pour ce type d’exercices, les apprenants tendent à privilégier le canal visuel au détriment du canal audio ce qui représente la source principale de l’interférence et définit la nature des fautes. Alors que pendant la première étape, les fautes observées concernent surtout le niveau segmental, pendant la deuxième étape, c’est au niveau suprasegmental que l’interférence est la plus présente. Les difficultés du décodage graphique chez les apprenants entrainent le déplacement de l’accent tonique et des modulations de F0 des syllabes atones ce qui, à son tour, aboutit à l’absence d’égalité et de stabilité syllabiques. Par ailleurs, les étudiants tendent à prononcer le [ə] muet prépausal ou d’insérer un [ə] en fin de mot ce qui entraine également le déplacement de l’accent et la diphtongaison de la voyelle tonique. La diphtongaison des voyelles s’observe aussi devant les consonnes allongeantes (le [r], par exemple). En outre, l’instabilité syllabique et le déplacement de l’accent favorisent la vélarisation de la consonne implosive. Parmi d’autres difficultés, au niveau segmental, on a pu constater la prononciation du [e] à la place du [ə], dénasalisation des voyelles nasales, prononciation du [n] après une voyelle nasale, difficultés d’articulation des semi-voyelles. La présente recherche ne se veut pas exhaustive et nécessite une étude approfondie, notamment au niveau suprasegmental. Il est prévu de comparer les résultats obtenus à ce stade avec ceux de l’étape suivante, à savoir la lecture des mêmes mots en l’absence de stimuli audio.