ИСТИНА

On avait decrit Le canon de la littérature française «sovietique»– celle des œuvres classiques soigneusement sélectionnées. Parmi les contemporains, ce sont les écrivains de gauche et les partisans du parti communiste comme Henri Barbusse, Louis Aragon, Paul Vaillant-Couturier, mais également les grandes personnalités de la scène littéraire de l’époque, connues en tant que réalistes et critiques de la société comme Roger Martin du Gard et Anatole France. Au sommet du piédestal trônait Romain Rolland, grand ami de l’URSS devenu une vraie figure tutélaire. Il est intéressant d’observer comment ce canon a pu se construire au fil du temps et quel était son point de départ. Notre étude concerne le moment crucial ayant marqué un tournant dans la politique littéraire soviétique et qui se situe à cheval entre les années vingt et trente. Cette période a non seulement bouleversé la situation des écrivains nationaux mais aussi les objectifs, les procédés et les méthodes de l’édition de la littérature étrangère, y compris française.